Comment bien choisir le bon logiciel de facturation pour votre entreprise ?
La facturation, ce n’est pas le sujet le plus sexy quand on dirige une entreprise, on est d’accord. Pourtant, c’est l’un des piliers de votre gestion quotidienne. Chaque devis envoyé, chaque facture émise, chaque relance de paiement… tout cela représente le nerf de la guerre : votre trésorerie. Et si vous êtes artisan ou dirigeant de TPE/PME, vous savez que le temps passé sur ces tâches administratives, c’est autant de temps en moins sur le terrain, avec vos clients, ou pour développer votre activité.
Aujourd’hui, choisir le bon logiciel de facturation n’est plus un luxe, c’est une nécessité stratégique. Mais face à la multitude de solutions disponibles sur le marché – logiciel de facturation gratuit, logiciel facturation payant, outil de facturation en ligne, solution SaaS… – comment s’y retrouver ? Comment être sûr de faire le bon choix pour votre entreprise ? Comment éviter de se retrouver coincé avec un outil inadapté qui vous complique la vie au lieu de vous la simplifier ?
Dans cet article, nous allons vous guider pas à pas pour choisir le meilleur logiciel facturation adapté à vos besoins spécifiques. Nous aborderons les critères essentiels de sélection, les différents types de solutions disponibles, les erreurs à éviter, et surtout, nous vous donnerons une méthodologie concrète pour comparer et tester les logiciels avant de vous engager. Que vous soyez auto-entrepreneur, artisan du bâtiment, ou dirigeant d’une PME en pleine croissance, vous trouverez ici toutes les clés pour faire un choix éclairé et optimiser votre facturation entreprise.
I. POURQUOI UTILISER UN LOGICIEL DE FACTURATION ?
A. Les limites des méthodes traditionnelles
Beaucoup d’entrepreneurs, surtout en début d’activité, se lancent avec des méthodes de facturation « maison » : un tableur Excel bien ficelé, des modèles Word téléchargés sur Internet, voire carrément du papier et un stylo pour les plus old-school. Sur le moment, ça semble suffisant. Après tout, pourquoi investir dans un logiciel quand on peut « se débrouiller » ?
Le problème, c’est que cette approche artisanale montre rapidement ses limites. La facturation manuelle et les tableurs Excel présentent plusieurs inconvénients majeurs qui peuvent coûter cher à votre entreprise :
- Les risques d’erreurs humaines : Une virgule mal placée, un taux de TVA incorrect, un numéro de facture en doublon… Les erreurs de saisie sont fréquentes et peuvent avoir des conséquences financières et légales importantes. Une facture erronée peut retarder un paiement, créer des litiges avec vos clients, ou pire, vous exposer à des sanctions lors d’un contrôle fiscal.
- La perte de temps considérable : Créer des factures manuellement, c’est chronophage. Il faut reporter les informations client, calculer les montants HT et TTC, numéroter les factures dans l’ordre, archiver les documents… Multipliez ce temps par le nombre de factures que vous émettez chaque mois, et vous réalisez vite que vous passez des heures précieuses sur des tâches répétitives qui pourraient être automatisées.
- Le manque de suivi et de traçabilité : Avec Excel, difficile d’avoir une vision claire de vos factures impayées, de vos relances en cours, ou de votre chiffre d’affaires en temps réel. Vous devez tout faire manuellement : suivre qui a payé, qui n’a pas payé, relancer les retardataires… C’est un casse-tête permanent qui augmente le risque d’oublis et de retards de paiement.
- L’absence de conformité légale garantie : La réglementation en matière de facturation évolue constamment. Avec la facturation électronique obligatoire qui arrive progressivement, les normes anti-fraude à la TVA, et les exigences d’archivage légal, gérer tout cela manuellement devient un véritable parcours du combattant. Un simple oubli de mention obligatoire sur une facture peut vous valoir une amende.
- Une image peu professionnelle : Avouons-le, une facture Excel avec une mise en page approximative, ça ne fait pas très sérieux face à un client important. Votre facture, c’est aussi votre carte de visite. Elle reflète votre professionnalisme et la qualité de votre travail.
En résumé, les méthodes traditionnelles peuvent sembler économiques au départ, mais elles vous coûtent en réalité beaucoup plus cher en temps, en énergie, et en risques. C’est là qu’un logiciel de facturation dédié change la donne.
B. Les avantages d’un logiciel dédié
Passer à un logiciel facturation entreprise moderne, c’est comme passer d’une voiture sans GPS à une Tesla avec pilotage automatique. Vous gagnez en confort, en sécurité, et surtout, vous arrivez à destination beaucoup plus rapidement. Voici pourquoi investir dans un outil de facturation adapté est l’une des meilleures décisions que vous puissiez prendre pour votre entreprise :
Gain de temps et automatisation
Le premier avantage, et probablement le plus évident, c’est le gain de temps massif. Un bon logiciel de facturation automatise l’essentiel des tâches répétitives :
- Création automatique de factures à partir de vos devis acceptés
- Numérotation automatique conforme à la réglementation
- Calculs automatiques des montants HT, TVA, TTC, remises…
- Envoi automatique par email avec un simple clic
- Relances automatiques des factures impayées selon des règles que vous définissez
- Génération de rapports et tableaux de bord en temps réel
Concrètement, ce qui vous prenait 15 à 20 minutes par facture peut maintenant se faire en 2 à 3 minutes. Sur une centaine de factures par mois, vous récupérez facilement plusieurs jours de travail que vous pouvez consacrer à des tâches à plus forte valeur ajoutée : prospecter, fidéliser vos clients, améliorer vos services, ou tout simplement souffler un peu.
Conformité légale et sécurité
La réglementation en matière de facturation est un labyrinthe que même les experts-comptables ont parfois du mal à suivre. Un logiciel facturation conforme vous garantit d’être toujours à jour :
- Respect des mentions obligatoires : numéro SIRET, TVA intracommunautaire, conditions de paiement, pénalités de retard…
- Conformité anti-fraude TVA : les logiciels certifiés intègrent des mécanismes de sécurité qui empêchent toute modification rétroactive des factures
- Archivage légal automatique : vos factures sont conservées dans un format conforme pendant la durée légale (10 ans minimum)
- Préparation à la facturation électronique obligatoire : avec la généralisation progressive de la facturation électronique en France (2026-2027), mieux vaut anticiper dès maintenant avec une solution compatible
Cette conformité vous protège non seulement des amendes et sanctions, mais aussi des litiges avec vos clients et de l’administration fiscale. C’est une tranquillité d’esprit qui n’a pas de prix.
Professionnalisme et image de marque
Votre facture, c’est souvent le dernier document que votre client reçoit de vous. Autant faire bonne impression jusqu’au bout ! Un logiciel de facturation vous permet de :
- Personnaliser vos factures avec votre logo, vos couleurs, votre charte graphique
- Créer des modèles professionnels adaptés à différents types de prestations
- Envoyer des factures impeccables sans fautes de calcul ni erreurs de mise en page
- Offrir une expérience client fluide avec des factures claires, lisibles, et faciles à payer
Cette cohérence visuelle et cette rigueur dans la présentation renforcent votre crédibilité et votre image de marque. Vos clients vous perçoivent comme un professionnel sérieux et organisé, ce qui facilite la confiance et la fidélisation.
Amélioration de la trésorerie
Un logiciel de facturation, ce n’est pas seulement un outil pour créer des factures jolies. C’est aussi et surtout un outil de gestion de trésorerie redoutablement efficace :
- Suivi des paiements en temps réel : vous savez instantanément qui a payé et qui ne l’a pas fait
- Relances automatiques : le logiciel envoie des rappels aux clients retardataires sans que vous ayez à y penser
- Tableaux de bord financiers : visualisez votre chiffre d’affaires, vos encaissements, vos créances en un coup d’œil
- Prévisions de trésorerie : anticipez vos entrées et sorties d’argent pour mieux piloter votre activité
Résultat : vous réduisez significativement vos délais de paiement et améliorez votre cash-flow. Pour une TPE ou une PME, c’est souvent la différence entre une croissance sereine et des fins de mois difficiles.
Intégration avec votre écosystème
Les meilleurs logiciels de facturation ne fonctionnent pas en silo. Ils s’intègrent avec vos autres outils de gestion :
- Synchronisation bancaire : vos paiements sont automatiquement rapprochés de vos factures
- Connexion avec votre comptabilité : export direct vers votre logiciel comptable ou celui de votre expert-comptable
- Intégration CRM : vos données clients sont synchronisées
- Connexion avec vos plateformes e-commerce : si vous vendez en ligne, vos commandes génèrent automatiquement des factures
Cette interconnexion vous fait gagner encore plus de temps et réduit les risques d’erreurs de saisie entre les différents systèmes.
En conclusion, utiliser un logiciel de facturation dédié, ce n’est pas une dépense, c’est un investissement rentable qui vous fait gagner du temps, de l’argent, et de la sérénité. Maintenant que vous êtes convaincu de l’intérêt d’un tel outil, voyons comment identifier précisément vos besoins avant de faire votre choix.
II. ANALYSER VOS BESOINS SPÉCIFIQUES
Avant de vous lancer tête baissée dans un comparatif logiciel facturation, prenez le temps de faire un pas en arrière et de vous poser les bonnes questions. Choisir un logiciel sans avoir clarifié vos besoins, c’est comme acheter une camionnette alors que vous avez besoin d’une grue : ça roule, mais ça ne fait pas le job.
A. Évaluer la taille de votre entreprise
La taille de votre entreprise détermine en grande partie le type de solution dont vous avez besoin. Un auto-entrepreneur n’a pas les mêmes exigences qu’une PME de 50 salariés.
Auto-entrepreneur / TPE
Si vous êtes auto-entrepreneur ou à la tête d’une très petite entreprise (moins de 10 salariés), vos besoins sont généralement assez simples :
- Volume de facturation limité (quelques dizaines de factures par mois maximum)
- Gestion mono-utilisateur ou avec très peu de collaborateurs
- Budget serré, recherche d’un bon rapport qualité-prix
- Besoin de simplicité et de prise en main rapide
- Fonctionnalités essentielles : création de factures, devis, suivi des paiements
Pour vous, un logiciel facturation auto-entrepreneur léger, intuitif et abordable sera parfait. Pas besoin de fonctionnalités complexes ou d’options avancées que vous n’utiliserez jamais. Privilégiez la simplicité, la rapidité de prise en main, et un prix accessible. Certaines solutions proposent même des versions gratuites ou des tarifs dégressifs adaptés aux petits volumes.
PME / Grande entreprise
Si vous dirigez une PME (de 10 à 250 salariés) ou une structure plus importante, vos besoins se complexifient :
- Volume de facturation important (centaines voire milliers de factures par mois)
- Gestion multi-utilisateurs avec différents niveaux de droits d’accès
- Besoin d’intégrations poussées avec votre ERP, CRM, comptabilité
- Fonctionnalités avancées : gestion de projets, facturation récurrente, multi-devises, multi-entités
- Support technique réactif et accompagnement personnalisé
- Sécurité renforcée et conformité stricte
Dans ce cas, vous aurez besoin d’un logiciel facturation PME robuste, évolutif, et capable de gérer des workflows complexes. Le prix sera naturellement plus élevé, mais les gains de productivité et la sécurisation de vos processus justifient largement l’investissement.
B. Identifier vos besoins fonctionnels
Au-delà de la taille de votre entreprise, il est crucial d’identifier précisément vos besoins fonctionnels. Tous les logiciels ne se valent pas, et certains sont spécialisés dans des domaines particuliers.
Volume de facturation
Combien de factures émettez-vous par mois ? Par an ? Cette question est fondamentale car elle détermine le type d’abonnement et de solution adaptée :
- Moins de 20 factures/mois : une solution basique suffit, voire un logiciel facturation gratuit
- Entre 20 et 100 factures/mois : optez pour une solution intermédiaire avec automatisation
- Plus de 100 factures/mois : investissez dans une solution professionnelle avec fonctionnalités avancées
Attention aux limitations des offres gratuites ou d’entrée de gamme : certaines plafonnent le nombre de factures mensuelles, ce qui peut devenir problématique si votre activité décolle.
Types de clients (B2B, B2C, international)
Votre clientèle influence directement vos besoins en matière de facturation :
- B2B (Business to Business) : vous facturez principalement des entreprises. Vous aurez besoin de fonctionnalités comme la gestion des acomptes, les factures d’avoir, les mentions spécifiques (numéro de bon de commande, références internes…), et peut-être la facturation électronique.
- B2C (Business to Consumer) : vous facturez des particuliers. La simplicité et la clarté sont primordiales. Vous aurez peut-être besoin d’options de paiement variées (carte bancaire, prélèvement, espèces…) et d’une interface client simplifiée.
- International : vous travaillez avec des clients à l’étranger. Dans ce cas, la gestion multi-devises, les taux de change automatiques, et la conformité aux réglementations internationales (TVA intracommunautaire, exonération de TVA…) deviennent indispensables.
Besoins de personnalisation
Chaque métier a ses spécificités. Un artisan du bâtiment n’a pas les mêmes besoins qu’un consultant ou qu’un e-commerçant :
- Personnalisation des modèles : pouvez-vous adapter les factures à votre charte graphique ? Ajouter des champs personnalisés ?
- Gestion des prestations : le logiciel permet-il de gérer facilement vos différents types de services ou produits ?
- Devis imagés : pour les artisans notamment, la possibilité d’intégrer des photos de réalisations dans les devis peut faire la différence
- Configurateur de devis : certains logiciels proposent des outils pour créer des devis interactifs et personnalisables en ligne
Gestion multi-devises
Si vous travaillez à l’international, la gestion multi-devises n’est pas une option, c’est une obligation. Vérifiez que le logiciel :
- Permet de facturer dans différentes devises (euro, dollar, livre sterling…)
- Met à jour automatiquement les taux de change
- Gère la conversion pour vos reportings en devise de référence
- Respecte les règles fiscales spécifiques à chaque pays
C. Définir votre budget
Parlons argent. Combien êtes-vous prêt à investir dans un logiciel de facturation ? La question peut sembler triviale, mais elle mérite réflexion.
Coût initial vs abonnement mensuel
Il existe deux grands modèles de tarification :
- Abonnement mensuel ou annuel (SaaS) : vous payez un montant récurrent (généralement entre 10 et 100 € par mois selon les fonctionnalités). C’est le modèle le plus répandu aujourd’hui. Avantages : pas d’investissement initial lourd, mises à jour automatiques incluses, support technique compris. Inconvénient : coût cumulé sur le long terme.
- Achat de licence (logiciel installable) : vous payez une fois pour toutes (généralement entre 200 et 2000 € selon la solution). Avantages : pas de frais récurrents, propriété du logiciel. Inconvénients : coût initial élevé, mises à jour souvent payantes, maintenance à votre charge.
Pour la plupart des TPE et PME, le modèle SaaS (abonnement) est plus adapté : il offre plus de flexibilité, moins de risques, et un coût maîtrisé.
Rapport qualité-prix
Le logiciel le moins cher n’est pas forcément le plus économique. Posez-vous ces questions :
- Combien de temps vais-je gagner avec ce logiciel ? Si vous économisez 10 heures par mois à 50 €/h, ça fait 500 € d’économies mensuelles. Un abonnement à 50 €/mois est donc largement rentabilisé.
- Quels sont les coûts cachés ? Certains logiciels affichent des prix attractifs mais facturent ensuite chaque fonctionnalité supplémentaire, chaque utilisateur additionnel, chaque envoi d’email… Lisez bien les conditions tarifaires.
- Quelle est la valeur ajoutée réelle ? Un logiciel qui vous aide à réduire vos délais de paiement de 10 jours peut avoir un impact énorme sur votre trésorerie, bien supérieur au coût de l’abonnement.
En résumé, ne choisissez pas uniquement sur le prix. Privilégiez le retour sur investissement : un logiciel un peu plus cher mais qui vous fait vraiment gagner du temps et de l’argent sera toujours plus rentable qu’une solution gratuite mais limitée qui vous fait perdre des heures.
Maintenant que vous avez une vision claire de vos besoins, passons aux critères de sélection concrets pour choisir le meilleur logiciel facturation adapté à votre situation.
III. LES CRITÈRES ESSENTIELS DE SÉLECTION
Vous avez analysé vos besoins, défini votre budget, et vous êtes prêt à comparer les solutions. Mais sur quels critères vous baser pour faire le bon choix ? Voici les éléments incontournables à vérifier avant de vous engager.
A. Fonctionnalités indispensables
Un bon logiciel de facturation, c’est avant tout un outil qui couvre l’ensemble de votre cycle de vente, du devis à l’encaissement. Voici les fonctionnalités que vous devez absolument retrouver :
Création et personnalisation de factures
C’est la base, mais tous les logiciels ne se valent pas sur ce point :
- Modèles de factures professionnels : le logiciel doit proposer plusieurs templates modernes et personnalisables
- Personnalisation complète : logo, couleurs, polices, mise en page… Vous devez pouvoir adapter les factures à votre identité visuelle
- Champs personnalisables : possibilité d’ajouter des informations spécifiques à votre métier
- Factures multi-formats : PDF, mais aussi parfois HTML, XML pour la facturation électronique
- Numérotation automatique : conforme à la réglementation (séquence chronologique sans rupture)
Gestion des devis
Le devis, c’est souvent la première impression que vous donnez à un prospect. Il doit être irréprochable :
- Création rapide de devis : idéalement à partir d’un catalogue de prestations pré-enregistrées
- Transformation devis en facture : en un clic, sans ressaisie
- Suivi des devis : statut (envoyé, accepté, refusé, expiré), relances automatiques
- Devis imagés : pour les artisans, la possibilité d’intégrer des photos de réalisations similaires peut considérablement augmenter le taux de conversion
- Signature électronique : pour accélérer la validation et éviter les allers-retours
Suivi des paiements et relances
C’est là que le logiciel prouve vraiment sa valeur ajoutée :
- Tableau de bord des paiements : vue d’ensemble des factures payées, en attente, en retard
- Relances automatiques : le logiciel envoie des rappels selon un calendrier que vous définissez (à échéance, J+7, J+15, J+30…)
- Historique des relances : traçabilité complète de vos échanges avec le client
- Rapprochement bancaire : synchronisation avec votre compte bancaire pour pointer automatiquement les paiements reçus
- Gestion des acomptes : suivi des paiements partiels et soldes restants
Gestion des clients et fournisseurs
Un bon logiciel de facturation intègre aussi une dimension CRM basique :
- Fiche client complète : coordonnées, historique des factures, notes, documents attachés
- Segmentation : possibilité de catégoriser vos clients (par secteur, par type, par chiffre d’affaires…)
- Gestion des contacts multiples : pour les entreprises clientes, plusieurs interlocuteurs par compte
- Import/export de données : pour migrer facilement depuis votre ancien système
Tableau de bord et reporting
Piloter son activité, c’est avoir les bonnes données au bon moment :
- Tableau de bord synthétique : chiffre d’affaires, factures en attente, créances, trésorerie prévisionnelle
- Rapports personnalisables : CA par période, par client, par prestation, taux de recouvrement…
- Graphiques et visualisations : pour comprendre d’un coup d’œil l’évolution de votre activité
- Export des données : vers Excel, CSV, pour analyses complémentaires ou transmission à votre comptable
B. Conformité légale
La conformité, c’est le sujet qui fâche mais qu’on ne peut pas ignorer. Un logiciel non conforme peut vous exposer à des sanctions lourdes. Voici ce que vous devez impérativement vérifier :
Respect des normes comptables
Votre logiciel doit respecter les obligations légales françaises en matière de facturation :
- Mentions obligatoires : le logiciel doit automatiquement inclure toutes les mentions légales (identité de l’entreprise, numéro SIRET, TVA intracommunautaire si applicable, conditions de paiement, pénalités de retard, indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement…)
- Numérotation conforme : séquence chronologique continue, sans trou ni doublon
- Conservation des factures : archivage sécurisé pendant au moins 10 ans
Anti-fraude à la TVA
Depuis 2018, les logiciels de facturation doivent répondre à des conditions strictes pour lutter contre la fraude à la TVA :
- Inaltérabilité : impossibilité de modifier ou supprimer une facture après validation
- Sécurisation : traçabilité de toutes les opérations
- Conservation : archivage sécurisé des données
- Attestation de conformité : le logiciel doit fournir une attestation individuelle ou un certificat de conformité
Vérifiez que le logiciel que vous envisagez dispose bien de cette attestation. C’est une obligation légale, pas une option.
Archivage légal
Les factures doivent être conservées pendant 10 ans minimum. Votre logiciel doit :
- Archiver automatiquement toutes les factures émises et reçues
- Garantir l’intégrité des documents archivés (pas de modification possible)
- Permettre la restitution : en cas de contrôle fiscal, vous devez pouvoir fournir rapidement n’importe quelle facture
Facturation électronique obligatoire
C’est LA grande évolution réglementaire en cours. La facturation électronique va devenir obligatoire pour toutes les entreprises françaises dans les transactions B2B :
- 2026 : obligation de réception des factures électroniques pour toutes les entreprises
- 2026-2027 : obligation d’émission progressive selon la taille de l’entreprise
Même si l’échéance peut sembler lointaine, mieux vaut anticiper dès maintenant en choisissant un logiciel compatible avec les formats de facturation électronique (Factur-X, UBL…) et les plateformes de dématérialisation partenaires (PDP – Plateformes de Dématérialisation Partenaires).
C. Facilité d’utilisation
Un logiciel ultra-performant mais incompréhensible ne vous servira à rien. La facilité d’utilisation est un critère majeur, surtout si vous n’êtes pas un expert en informatique.
Interface intuitive
L’interface doit être :
- Claire et épurée : pas de menus à rallonge, pas de fonctionnalités cachées
- Logique : les actions principales (créer une facture, consulter les paiements…) doivent être accessibles en 2-3 clics maximum
- Moderne : une interface datée, c’est souvent le signe d’un logiciel qui n’évolue plus
Testez l’interface lors de la période d’essai : si vous vous sentez perdu après 10 minutes, passez votre chemin.
Courbe d’apprentissage
Combien de temps faut-il pour maîtriser le logiciel ?
- Prise en main immédiate : pour les fonctions de base (créer une facture), vous devriez être opérationnel en quelques minutes
- Fonctionnalités avancées : pour les options plus complexes (automatisations, intégrations…), quelques heures de formation devraient suffire
Si le logiciel nécessite plusieurs jours de formation pour être utilisable, c’est probablement trop complexe pour une TPE/PME.
Disponibilité mobile (application)
Vous êtes souvent sur le terrain, chez vos clients, en déplacement ? Une application facturation mobile est indispensable :
- Application iOS et Android : pour créer et envoyer des factures depuis votre smartphone ou tablette
- Synchronisation en temps réel : les données doivent être instantanément synchronisées entre tous vos appareils
- Fonctionnalités essentielles disponibles : au minimum, création de devis/factures, consultation des paiements, envoi par email
Pouvoir établir un devis ou une facture directement chez le client, c’est un gain de temps et de réactivité énorme.
D. Intégrations et compatibilité
Un logiciel de facturation ne vit pas en vase clos. Il doit s’intégrer harmonieusement avec vos autres outils de gestion.
Connexion avec votre comptabilité
C’est probablement l’intégration la plus importante :
- Export comptable : le logiciel doit pouvoir exporter vos écritures comptables dans un format compatible avec votre logiciel de comptabilité ou celui de votre expert-comptable (FEC – Fichier des Écritures Comptables)
- Synchronisation automatique : idéalement, les données sont transmises automatiquement, sans manipulation manuelle
- Intégration native : certains logiciels de facturation sont directement connectés aux principaux logiciels comptables du marché
Intégration bancaire
La synchronisation bancaire est un vrai plus :
- Connexion sécurisée à votre compte bancaire (via API ou agrégateurs type Budget Insight)
- Rapprochement automatique : le logiciel détecte les paiements reçus et les associe automatiquement aux factures correspondantes
- Gain de temps : plus besoin de pointer manuellement les paiements
Outils CRM et ERP
Si vous utilisez déjà un CRM (Gestion de la Relation Client) ou un ERP (Progiciel de Gestion Intégré), vérifiez la compatibilité :
- Synchronisation des contacts : vos clients sont automatiquement partagés entre les deux systèmes
- Historique unifié : vous retrouvez l’historique complet de vos interactions avec chaque client
- Workflow automatisés : par exemple, un devis accepté dans le CRM génère automatiquement une facture
Plateformes e-commerce
Si vous vendez en ligne (Shopify, WooCommerce, PrestaShop…), l’intégration avec votre plateforme e-commerce est essentielle :
- Génération automatique de factures à partir des commandes
- Synchronisation des stocks (si applicable)
- Mise à jour des statuts : une fois la facture payée, le statut de la commande est automatiquement mis à jour
E. Support et accompagnement
Même le meilleur logiciel du monde peut poser des questions ou rencontrer des bugs. La qualité du support client est donc un critère de choix majeur.
Service client (disponibilité, réactivité)
Renseignez-vous sur :
- Les canaux de support disponibles : téléphone, email, chat en direct, tickets ?
- Les horaires d’ouverture : du lundi au vendredi 9h-18h ? 7j/7 ? En soirée ?
- Le délai de réponse moyen : quelques minutes ? Quelques heures ? Plusieurs jours ?
- La qualité des réponses : consultez les avis utilisateurs pour savoir si le support est réellement efficace
Un bon support, c’est celui qui répond rapidement, clairement, et qui résout vraiment vos problèmes. Testez-le pendant la période d’essai en posant quelques questions.
Documentation et tutoriels
Un support réactif, c’est bien. Mais pouvoir trouver la réponse soi-même, c’est encore mieux :
- Base de connaissances : FAQ, articles détaillés sur chaque fonctionnalité
- Tutoriels vidéo : pour les apprenants visuels, rien ne vaut une bonne vidéo explicative
- Guides PDF : pour une consultation hors ligne
Une documentation riche et bien organisée est le signe d’un éditeur sérieux qui investit dans l’expérience utilisateur.
Formation proposée
Certains éditeurs vont plus loin et proposent :
- Webinaires de prise en main : sessions en ligne pour découvrir le logiciel
- Formation personnalisée : accompagnement individuel ou en équipe (souvent payant)
- Accompagnement au démarrage : un coach dédié pour les premières semaines (comme le propose par exemple Plus que pro avec ses adhérents)
Si vous n’êtes pas très à l’aise avec les outils numériques, cet accompagnement peut faire toute la différence.
En résumé, un bon logiciel de facturation, c’est un savant mélange de fonctionnalités complètes, de conformité légale, de simplicité d’utilisation, d’intégrations pertinentes, et d’un support client au top. Maintenant, voyons les différents types de solutions disponibles sur le marché.
IV. LES DIFFÉRENTS TYPES DE LOGICIELS
Tous les logiciels de facturation ne sont pas construits sur le même modèle. Il existe plusieurs grandes familles, chacune avec ses avantages et ses inconvénients. Comprendre ces différences vous aidera à cibler le type de solution le plus adapté à votre situation.
A. Solutions en ligne (SaaS)
Le modèle SaaS (Software as a Service), ou logiciel en ligne, est aujourd’hui largement dominant. Il représente plus de 80% des nouvelles souscriptions de logiciels de facturation.
Principe de fonctionnement
Avec une solution SaaS :
- Le logiciel est hébergé dans le cloud : vous y accédez via un navigateur web (Chrome, Firefox, Safari…) ou une application mobile
- Pas d’installation : rien à télécharger, rien à installer sur votre ordinateur
- Abonnement mensuel ou annuel : vous payez un montant récurrent pour utiliser le service
- Mises à jour automatiques : le logiciel évolue en permanence, vous bénéficiez automatiquement des nouvelles fonctionnalités et correctifs de sécurité
Avantages des solutions SaaS
- Accessibilité : vous pouvez accéder à votre logiciel depuis n’importe où, sur n’importe quel appareil connecté à Internet (ordinateur, smartphone, tablette)
- Pas d’investissement initial lourd : vous commencez avec un abonnement mensuel modeste, sans avoir à débourser des milliers d’euros
- Évolutivité : vous pouvez facilement changer de formule (monter ou descendre en gamme) selon l’évolution de vos besoins
- Sécurité : vos données sont hébergées sur des serveurs professionnels, avec sauvegardes automatiques, redondance, et protection contre les pannes
- Mises à jour incluses : vous bénéficiez toujours de la dernière version, sans frais supplémentaires
- Support technique intégré : généralement inclus dans l’abonnement
Inconvénients des solutions SaaS
- Dépendance à Internet : sans connexion, vous ne pouvez pas accéder à votre logiciel (même si certaines solutions proposent un mode hors ligne limité)
- Coût cumulé sur le long terme : sur 5 ou 10 ans, les abonnements mensuels peuvent représenter un montant important
- Dépendance à l’éditeur : si l’éditeur augmente ses tarifs, change ses conditions, ou pire, ferme, vous êtes impacté
- Hébergement des données : vos données sont stockées sur les serveurs de l’éditeur, ce qui peut poser des questions de confidentialité (même si les éditeurs sérieux garantissent la sécurité et la confidentialité)
Exemples de logiciels SaaS populaires
Le marché français compte de nombreuses solutions SaaS de facturation :
- Pennylane : solution complète intégrant facturation et comptabilité, très appréciée des TPE/PME
- Sellsy : CRM et facturation combinés, idéal pour les entreprises orientées commercial
- Axonaut : solution tout-en-un (CRM, facturation, comptabilité, gestion de projet)
- Henrri : spécialisé pour les freelances et auto-entrepreneurs
- Plus que pro : au-delà de la facturation, cette solution accompagne les artisans et TPE/PME dans leur développement commercial grâce à un écosystème complet (gestion de l’e-réputation, collecte d’avis clients certifiés, outils de prospection, accompagnement personnalisé par un coach dédié). Plus que pro se distingue par son approche holistique : non seulement vous disposez d’un outil de facturation performant, mais vous bénéficiez également d’un véritable levier de croissance pour développer votre notoriété et convaincre plus rapidement vos prospects grâce à la transparence totale des avis clients et à des outils comme les devis imagés et le configurateur en ligne.
Pour la plupart des artisans et dirigeants de TPE/PME, le modèle SaaS est le plus adapté : il combine flexibilité, modernité, et maîtrise des coûts.
B. Logiciels installables
À l’opposé du SaaS, les logiciels installables (ou « on-premise ») sont des solutions que vous installez directement sur votre ordinateur ou sur un serveur local.
Principe de fonctionnement
- Achat d’une licence : vous payez une fois pour acquérir le droit d’utiliser le logiciel
- Installation locale : le logiciel est installé sur votre machine ou votre serveur
- Données en local : vos informations sont stockées sur votre propre infrastructure
- Mises à jour manuelles : vous devez télécharger et installer les mises à jour (souvent payantes)
Pour qui ? Quand ?
Les logiciels installables sont de moins en moins répandus, mais ils peuvent encore avoir du sens dans certains cas :
- Entreprises avec des contraintes de sécurité très strictes : secteurs réglementés (défense, santé…) où les données ne peuvent pas être hébergées dans le cloud
- Zones avec connexion Internet instable : si vous travaillez dans des endroits mal desservis en réseau
- Préférence pour la propriété : certains dirigeants préfèrent « posséder » leur logiciel plutôt que de louer un service
- Volumes très importants : pour des entreprises qui facturent des dizaines de milliers de documents par mois, l’investissement dans une solution on-premise peut être rentable sur le long terme
Avantages
- Indépendance : pas de dépendance à un éditeur ou à une connexion Internet
- Contrôle total : vos données restent chez vous
- Pas de frais récurrents : une fois la licence achetée, vous pouvez utiliser le logiciel indéfiniment
Inconvénients
- Coût initial élevé : plusieurs centaines voire milliers d’euros pour l’achat de la licence
- Maintenance à votre charge : sauvegardes, mises à jour, sécurité… tout repose sur vous
- Pas d’accès distant : vous ne pouvez utiliser le logiciel que depuis l’ordinateur où il est installé (sauf mise en place d’un accès distant complexe)
- Obsolescence : le logiciel peut devenir rapidement obsolète si vous ne payez pas les mises à jour
Pour la grande majorité des artisans et TPE/PME, les logiciels installables ne sont plus vraiment adaptés. Le modèle SaaS offre beaucoup plus de flexibilité et de sérénité.
C. Solutions gratuites vs payantes
Dernier critère de distinction : le prix. Faut-il opter pour un logiciel facturation gratuit ou investir dans une solution payante ?
Limites des versions gratuites
Il existe effectivement des logiciels de facturation gratuits sur le marché. Mais attention, « gratuit » ne veut pas dire « sans contrepartie ». Voici les limites habituelles :
- Nombre de factures limité : souvent plafonné à 5, 10 ou 20 factures par mois
- Fonctionnalités bridées : pas de relances automatiques, pas d’intégrations, pas de personnalisation avancée…
- Publicité : certains logiciels gratuits affichent leur logo ou de la publicité sur vos factures (pas très professionnel…)
- Support limité ou inexistant : vous êtes seul face à vos problèmes
- Pas de garantie de pérennité : le service peut fermer du jour au lendemain
- Revente de données : certains modèles gratuits se financent en revendant vos données à des tiers (même si c’est normalement interdit par le RGPD)
Les solutions gratuites peuvent convenir pour :
- Tester le concept : si vous démarrez et voulez vous familiariser avec la facturation en ligne
- Activité très occasionnelle : si vous émettez vraiment très peu de factures (moins de 5 par mois)
- Budget ultra-serré : si vous êtes en phase de lancement et que chaque euro compte
Quand investir dans une solution payante ?
Dès que votre activité décolle, investir dans un logiciel facturation payant devient indispensable :
- Dès 20-30 factures par mois : les limites des versions gratuites deviennent trop contraignantes
- Quand vous voulez gagner du temps : les automatisations et fonctionnalités avancées des versions payantes sont de vrais gains de productivité
- Pour une image professionnelle : des factures sans pub, personnalisées à votre image, ça fait la différence
- Pour la sécurité et la conformité : les versions payantes garantissent généralement une meilleure conformité légale et une meilleure sécurité des données
- Pour bénéficier d’un support : quand vous avez un problème ou une question, pouvoir joindre quelqu’un qui vous aide, ça n’a pas de prix
Le bon calcul
Prenons un exemple concret :
- Vous passez actuellement 5 heures par mois à gérer votre facturation manuellement
- Votre temps vaut 50 € de l’heure (c’est votre taux horaire moyen)
- Coût mensuel de votre facturation manuelle : 5h × 50€ = 250€
Si un logiciel à 30€/mois vous fait gagner ne serait-ce que 3 heures (soit 150€), vous êtes déjà largement gagnant. Sans compter les bénéfices indirects : moins d’erreurs, meilleure trésorerie grâce aux relances automatiques, image plus professionnelle…
Notre recommandation
Pour un artisan ou un dirigeant de TPE/PME, investir dans une solution payante de qualité est un choix gagnant dès que vous dépassez quelques factures par mois. Privilégiez un abonnement mensuel flexible (SaaS) qui vous permet de tester sans engagement et d’ajuster selon vos besoins.
Maintenant que vous connaissez les différents types de logiciels, voyons comment mettre en place une méthodologie rigoureuse pour faire votre choix.
V. MÉTHODOLOGIE DE CHOIX
Vous avez maintenant toutes les cartes en main pour comprendre ce qu’est un bon logiciel de facturation. Mais comment passer de la théorie à la pratique ? Comment comparer concrètement les dizaines de solutions disponibles sur le marché ? Voici une méthodologie en 4 étapes pour faire le bon choix.
A. Établir une liste de critères prioritaires
Première étape : définir précisément ce qui est important pour vous. Tous les critères ne se valent pas, et ils varient selon votre situation.
Grille d’évaluation personnalisée
Créez un tableau avec vos critères classés par ordre d’importance. Par exemple :
- Facilité d’utilisation : Essentielle (5/5)
- Prix : Très importante (4/5)
- Application mobile : Très importante (4/5)
- Conformité légale : Essentielle (5/5)
- Intégration comptable : Importante (3/5)
- Personnalisation des factures : Moyenne (2/5)
- Support client : Très importante (4/5)
- Gestion multi-devises : Peu importante (1/5)
Cette grille vous permettra d’évaluer objectivement chaque logiciel et d’éviter de vous laisser séduire par des fonctionnalités gadgets au détriment de l’essentiel.
Définir vos « deal breakers »
Identifiez également vos critères éliminatoires : les fonctionnalités ou caractéristiques sans lesquelles vous ne pouvez absolument pas travailler. Par exemple :
- « Je dois pouvoir créer des factures depuis mon smartphone »
- « Le logiciel doit s’intégrer avec mon logiciel comptable actuel »
- « Je ne veux pas dépasser 50€/mois »
- « Je dois pouvoir facturer en plusieurs devises »
Si un logiciel ne répond pas à un de ces critères éliminatoires, inutile de perdre du temps à l’évaluer plus en profondeur.
B. Tester avant d’acheter
Ne vous engagez jamais sans avoir testé ! C’est comme acheter une voiture sans l’essayer : vous risquez de mauvaises surprises.
Profiter des périodes d’essai gratuites
La quasi-totalité des logiciels SaaS proposent une période d’essai gratuite, généralement de 14 à 30 jours. Profitez-en systématiquement :
- Inscrivez-vous à plusieurs essais simultanément : testez 2-3 logiciels en parallèle pour comparer directement
- Utilisez le logiciel en conditions réelles : créez de vraies factures, envoyez-les à de vrais clients (ou à vous-même pour tester), testez toutes les fonctionnalités importantes pour vous
- Testez sur différents supports : ordinateur, smartphone, tablette… Assurez-vous que l’expérience est fluide partout
- Testez le support client : posez quelques questions, même simples, pour évaluer la réactivité et la qualité des réponses
Impliquer votre équipe dans les tests
Si vous n’êtes pas seul à utiliser le logiciel, impliquez vos collaborateurs dans les tests :
- Votre assistant(e) administratif(ve) : c’est souvent elle/lui qui utilisera le logiciel au quotidien
- Votre comptable : il/elle doit valider que le logiciel s’intègre bien avec ses outils
- Vos commerciaux : s’ils doivent créer des devis, ils doivent être à l’aise avec l’outil
Organisez une petite réunion de débriefing après la période d’essai pour recueillir les retours de chacun. Un logiciel qui plaît à tout le monde sera beaucoup plus facilement adopté.
VI. ERREURS À ÉVITER
Même avec la meilleure méthodologie du monde, il est facile de tomber dans certains pièges lors du choix d’un logiciel de facturation. Voici les erreurs les plus fréquentes et comment les éviter.
Choisir uniquement sur le prix
C’est probablement l’erreur numéro 1. Se dire « je vais prendre le moins cher » ou « je vais rester sur la version gratuite », c’est souvent une fausse économie.
Comme nous l’avons vu, un logiciel qui vous fait gagner du temps a une valeur bien supérieure à son coût d’abonnement. Un logiciel gratuit qui vous fait perdre 5 heures par mois vous coûte en réalité beaucoup plus cher qu’un abonnement à 50€/mois qui vous en fait gagner 10.
Le bon réflexe : raisonnez en termes de retour sur investissement, pas de prix d’achat. Calculez combien de temps vous gagnez, combien d’erreurs vous évitez, combien de jours de délai de paiement vous réduisez… et comparez ça au coût de l’abonnement.
Négliger l’évolutivité
Votre entreprise va évoluer. Vous allez peut-être embaucher, développer de nouvelles activités, vous internationaliser… Le logiciel que vous choisissez aujourd’hui doit pouvoir grandir avec vous.
Choisir une solution trop basique qui ne pourra pas suivre votre croissance, c’est se condamner à devoir changer de logiciel dans 1 ou 2 ans – avec toute la complexité de migration que cela implique (transfert des données, réapprentissage, interruption de service…).
Le bon réflexe : projetez-vous à 2-3 ans. Où sera votre entreprise ? De quelles fonctionnalités aurez-vous besoin ? Choisissez un logiciel qui propose plusieurs niveaux de formules pour pouvoir évoluer facilement.
Ignorer la sécurité des données
Vos factures contiennent des informations sensibles : coordonnées de vos clients, montants facturés, données bancaires… Si ces données tombent entre de mauvaises mains (piratage, fuite de données…), les conséquences peuvent être dramatiques : perte de confiance de vos clients, sanctions RGPD, atteinte à votre réputation…
Certains logiciels, notamment les solutions gratuites ou peu connues, n’offrent pas de garanties suffisantes en matière de sécurité.
Le bon réflexe : vérifiez que le logiciel respecte les standards de sécurité :
- Hébergement des données en Europe (idéalement en France)
- Chiffrement des données (SSL/TLS pour les échanges, chiffrement au repos pour le stockage)
- Sauvegardes automatiques et redondance des serveurs
- Conformité RGPD : le logiciel doit respecter le Règlement Général sur la Protection des Données
- Certifications de sécurité : ISO 27001, HDS (Hébergement de Données de Santé) si applicable…
Ne pas vérifier la conformité légale
On l’a déjà dit, mais c’est tellement important qu’on le répète : un logiciel non conforme peut vous exposer à des amendes et des sanctions. Ne faites pas l’impasse sur ce point.
Le bon réflexe : exigez l’attestation de conformité anti-fraude TVA. Vérifiez que le logiciel respecte toutes les obligations légales en matière de facturation (mentions obligatoires, numérotation, archivage…). En cas de doute, demandez conseil à votre expert-comptable.
Sous-estimer l’importance du support client
Quand tout va bien, on ne pense pas au support client. Mais le jour où vous avez un problème urgent (une facture qui ne s’envoie pas, un bug qui bloque votre facturation, une question sur une fonctionnalité…), vous serez bien content de pouvoir joindre quelqu’un rapidement.
Un support client médiocre ou inexistant peut vous faire perdre des heures, voire des jours, et impacter directement votre activité.
Le bon réflexe : testez le support client pendant la période d’essai. Posez quelques questions, même simples, et évaluez :
- La rapidité de réponse : combien de temps pour avoir une réponse ?
- La qualité de la réponse : est-elle claire, complète, utile ?
- La disponibilité : le support est-il joignable quand vous en avez besoin (horaires, canaux disponibles) ?
Privilégiez les logiciels qui proposent un accompagnement personnalisé, comme le fait Plus que pro avec ses coachs dédiés qui vous suivent dans l’utilisation de la solution et dans votre développement commercial.
Se laisser séduire par des fonctionnalités gadgets
Les éditeurs de logiciels adorent mettre en avant des fonctionnalités impressionnantes mais dont vous n’aurez probablement jamais besoin : intelligence artificielle pour prédire vos ventes, tableaux de bord ultra-sophistiqués, intégrations avec 500 outils différents…
C’est séduisant sur le papier, mais si vous ne les utilisez jamais, ça ne sert à rien. Pire, ça peut rendre le logiciel plus complexe et moins intuitif.
Le bon réflexe : concentrez-vous sur l’essentiel. Préférez un logiciel simple et efficace qui fait très bien les fonctions de base, plutôt qu’un usine à gaz bourrée de fonctionnalités que vous n’utiliserez jamais.
Ne pas impliquer les utilisateurs finaux
Si vous n’êtes pas le seul à utiliser le logiciel, ne faites pas le choix tout seul dans votre coin. Votre assistant(e), votre comptable, vos commerciaux… doivent être impliqués dans la décision.
Un logiciel que vous trouvez génial mais que votre équipe déteste ne sera jamais adopté correctement, et vous aurez gaspillé votre argent.
Le bon réflexe : organisez une phase de test collective. Recueillez les retours de chacun. Privilégiez un logiciel qui fait consensus, même s’il n’est pas votre premier choix personnel.
Oublier de vérifier les conditions de sortie
Personne n’aime penser à la rupture avant même de s’engager, mais c’est pourtant essentiel. Que se passe-t-il si vous voulez changer de logiciel dans 6 mois ou 2 ans ?
- Pouvez-vous récupérer vos données facilement ? Dans quel format ?
- Y a-t-il une période d’engagement minimum ? Certains logiciels vous engagent sur 12 ou 24 mois.
- Y a-t-il des frais de résiliation ?
Le bon réflexe : lisez attentivement les conditions générales, notamment les clauses relatives à la résiliation et à la portabilité des données. Privilégiez les solutions sans engagement qui vous permettent d’arrêter à tout moment.
En évitant ces erreurs classiques, vous vous donnez toutes les chances de faire un choix éclairé et durable. Maintenant, voyons comment réussir la mise en place de votre nouveau logiciel.
VII. MISE EN PLACE ET TRANSITION
Vous avez fait votre choix, vous avez souscrit à un logiciel de facturation… Félicitations ! Mais le travail ne s’arrête pas là. La phase de mise en place est cruciale pour garantir une transition en douceur et une adoption réussie par toute votre équipe.
Migration des données existantes
Si vous utilisez déjà un système de facturation (même rudimentaire), vous avez probablement des données à transférer : liste de clients, historique de factures, catalogue de produits/services…
Comment procéder ?
- Exportez vos données actuelles : la plupart des logiciels permettent d’exporter les données au format CSV ou Excel
- Nettoyez vos données : profitez de cette migration pour faire le ménage (supprimer les doublons, corriger les erreurs, mettre à jour les informations obsolètes…)
- Importez dans le nouveau logiciel : la plupart des logiciels proposent des outils d’import en masse. Suivez bien les instructions pour mapper correctement les champs (nom, prénom, email, téléphone…)
- Vérifiez la migration : contrôlez que toutes les données ont bien été transférées et sont correctes
Conseil : si vous avez beaucoup de données ou une situation complexe, n’hésitez pas à demander de l’aide au support client de votre nouveau logiciel. Certains éditeurs, comme Plus que pro, proposent un accompagnement personnalisé pour faciliter cette phase de migration.
Formation de l’équipe
Un logiciel, aussi intuitif soit-il, nécessite toujours un minimum de formation. Ne partez pas du principe que « c’est évident, tout le monde va comprendre ».
Organisez une session de formation
- Formation collective : réunissez toute l’équipe pour une présentation générale du logiciel (1 à 2 heures)
- Formations individuelles : pour les fonctionnalités spécifiques à chaque rôle (votre commercial n’a pas besoin de savoir gérer la comptabilité, votre assistant(e) n’a pas besoin de maîtriser les statistiques avancées…)
- Documentation accessible : créez un petit guide interne avec les procédures essentielles (comment créer une facture, comment relancer un client, comment exporter les données…)
Utilisez les ressources de l’éditeur
La plupart des éditeurs proposent des ressources pour faciliter la prise en main :
- Webinaires de formation : sessions en ligne pour découvrir le logiciel
- Tutoriels vidéo : pour apprendre à son rythme
- Base de connaissances : articles détaillés sur chaque fonctionnalité
- Accompagnement personnalisé : certains éditeurs, comme Plus que pro avec ses coachs dédiés, proposent un accompagnement individuel pour vous aider à maîtriser l’outil et à l’intégrer dans vos processus
Phase de test en parallèle
Ne basculez pas du jour au lendemain de votre ancien système au nouveau. Prévoyez une phase de transition où les deux systèmes coexistent.
Pendant 2 à 4 semaines :
- Continuez à utiliser votre ancien système pour les factures « officielles »
- Utilisez le nouveau logiciel en parallèle pour vous familiariser et tester en conditions réelles
- Comparez les résultats : les factures créées dans les deux systèmes doivent être identiques
- Identifiez et corrigez les problèmes : bugs, erreurs de paramétrage, incompréhensions…
Une fois que vous êtes parfaitement à l’aise et que tout fonctionne correctement, vous pouvez basculer définitivement sur le nouveau logiciel.
Accompagnement au changement
Le changement, même positif, génère toujours des résistances. Certains membres de votre équipe peuvent être réticents à abandonner leurs habitudes.
Comment faciliter l’adoption ?
- Communiquez sur les bénéfices : expliquez clairement pourquoi vous changez de système et ce que chacun y gagne (gain de temps, moins d’erreurs, interface plus agréable…)
- Impliquez l’équipe dès le début : si vos collaborateurs ont participé au choix du logiciel, ils seront plus enclins à l’adopter
- Soyez patient : laissez le temps à chacun de s’approprier l’outil. Les premiers jours seront forcément moins productifs, c’est normal
- Célébrez les petites victoires : quand une facture est créée plus rapidement qu’avant, quand un paiement est encaissé plus vite grâce aux relances automatiques… soulignez ces succès pour renforcer la motivation
- Restez disponible : soyez à l’écoute des questions et des difficultés. Organisez des points réguliers les premières semaines pour faire le bilan et ajuster si nécessaire
Optimisation continue
Une fois le logiciel en place, ne vous reposez pas sur vos lauriers. Un logiciel de facturation, c’est un outil vivant qui doit évoluer avec votre entreprise.
Quelques bonnes pratiques :
- Explorez régulièrement les nouvelles fonctionnalités : les logiciels SaaS évoluent en permanence. Prenez le temps de découvrir les nouveautés qui pourraient vous être utiles
- Optimisez vos processus : après quelques mois d’utilisation, analysez vos pratiques et cherchez des axes d’amélioration (automatisations supplémentaires, modèles de factures optimisés, intégrations avec d’autres outils…)
- Recueillez les retours de l’équipe : organisez régulièrement (tous les 3-6 mois) un point avec les utilisateurs pour identifier les difficultés et les suggestions d’amélioration
- Profitez de l’accompagnement : si votre logiciel propose un accompagnement personnalisé (comme le coaching de Plus que Pro), utilisez-le ! Ces experts connaissent parfaitement l’outil et peuvent vous aider à en tirer le meilleur parti
En suivant ces étapes, vous maximisez vos chances de réussir la mise en place de votre nouveau logiciel de facturation et d’en tirer tous les bénéfices rapidement.
Et si vous cherchez une solution complète qui va au-delà de la simple facturation pour vous accompagner dans votre développement commercial, découvrez Plus que pro. Avec ses outils de gestion de l’e-réputation, ses avis clients certifiés, ses fonctionnalités de prospection avancées, et son accompagnement personnalisé par un coach dédié, Plus que pro vous aide non seulement à facturer efficacement, mais surtout à développer votre notoriété, à convaincre plus rapidement vos prospects, et à faire croître votre entreprise.
Choisir le bon logiciel de facturation, c’est choisir un partenaire de croissance pour votre entreprise. Prenez le temps de faire le bon choix, et vous en récolterez les bénéfices pendant des années.